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World Fusion
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Après le premier album éponyme (« Ann O'aro »), un album tournant autour de l'intime et des violences familiales, et le second (« Longoz »), qui propulse son trio (Teddy Doris au trombone, Bino Waro aux percussions), voici « BLEU », troisième opus d'Ann O'aro qui joue ici du piano pour accompagner son chant. Le maloya de l'île de la Réunion respire toujours hors des sentiers battus avec l'arrivée de Brice Nauroy, un quatrième musicien qui embarque le son avec ses « machines ».
Pour Ann O'aro : « Le quartet esquisse des ports, sacs de riz sur les ponts, cancrelats et corsaires pris dans des estampes où le sang est laissé à sa seule qualité de fluide. Ostinato et bourdons sous le chant perçant la brume et les ressacs d'une mer fielleuse, relents pianistiques couleur boîte à musique, trombone stridulant, éclats de tôle et cris du fer bouillant le long du staccato continu du pikér, commérages de bord de nuit et temps de latence, harmonie révocable et restituée. Paysages grignotés par la fièvre du néant, nostalgie de l'enfance bleue arguant le branchage sec des arbres de la terreur dans la ouate blanche. » -
Cet album parcourt trois ans de ma vie, à un moment où le temps qui passe a désormais laissé ses marques. Douze titres qui font écho au grand bazar qui nous sert de paysage et dans lequel je circule intensément. Résolument festif et solaire, il est question d'errance, de choix, de chute, de luttes et de quêtes. De celles qui nourrissent notre route. Entre l'iran, la France, l'Afrique du nord et les grooves du monde entier, je suis sûr désormais d'être un « BAZAARI
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"Les transmutations d'un souffle : d'apparence modeste et rustique - un simple tuyau percé de quelques trous -, le kaval n'est pas pour autant un instrument facile à manier : il faut toute la délicatesse et la force de conviction d'une véritable artiste pour en maîtriser les ultimes subtilités. Ces qualités sont ici mises au service d'une inspiration kaléïdoscopique,
sans cesse renouvelée au fil des pièces qui, comme les perles d'un rosaire, s'égrènent dans cet album aux mille orients.
Abreuvée aux sources pour l'essentiel turco-balkaniques de son instrument, Isabelle Courroy croit aux fulgurances de l'improvisation, dont émane l'essentiel de son répertoire. Entre méditations solitaires et fusionnelles connivences, les souffles éoliens de son kaval vous chamboulent l'âme pour mieux vous entraîner dans leurs volutes enivrantes"
Laurent Aubert -
« Une mosaïque surréaliste de chants processionnels inquiétants, de tours de bande et de folie paniquée de l'oud. Ce sont des contrefaçons sonores d'héritages ataviques, enregistrées par des moyens analogiques en utilisant des techniques ésotériques ». Ils ont été connus sous de nombreux noms : The Givers of Illness ; The Bandylegged Riders of the Ill-Promised Sun, etc... Affiné et développé au cours de leurs voyages, le son singulier d'Ak'chamel, composé de psychédélisme brûlé par le désert, de chamanisme post-apocalyptique et de folk rituel bizarre, est aussi unique que le théâtre physique de leurs performances live d'un autre monde."
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Rain Before Seven..., cinquième album studio de Penguin Cafe, est empreint d'un optimisme dénué de fanfaronnade et de confiance excessive, un optimisme allègre et discret, typique du caractère britannique. Y compris lorsque tout porte à croire le contraire, il est traversé par la certitude que tout ira bien. Probablement. De la rêverie projetée en cinémascope par le morceau d'ouverture "Welcome to London", avec son clin d'oeil mutin à Ennio Morricone, jusqu'à "Goldfinch Yodel", au dénouement de l'album, il y a un optimisme bien agréable, avec en constant filigrane l'exotisme de son exubérance rythmique. L'espièglerie est omniprésente, avec une référence a l'album a Matter of Life... de 2021, qui se terminait e´galement en points de suspensioNo... Ce premier album de Penguin Cafe faisait le lien entre le le´gendaire Penguin Cafe Orchestra, dirigé par Simon Jeffes, le père d'Arthur, et son héritier à succès, dirigé par Arthur.
A l'écoute de Rain Before Seven..., il apparaît clairement que les thèmes explorés transcendent la simple conversation météo. Dans un sens, il s'agit d'un journal sonore griffonné sous le parapet, en attendant que le danger se dissipe. Jeffes, comme beaucoup, s'est retrouvé confiné en 2020. Le premier pays touché par le COVID-19 était l'Italie, où lui et sa famille séjournaient à l'époque dans un ancien couvent toscan, acheté il y a une douzaine d'années avec sa mère, la célèbre sculptrice Emily Young.